La région comprise entre le massif des Ardennes et l'Escaut était autrefois recouverte par la vaste forêt charbonnière qui tenait son nom du fait qu'on y produisait du charbon de bois. Au cours des siècles, des défrichements ont mité le tissu végétal et donné naissance à des clairières, à des essarts. C'est dans l’un deux, sans doute, qu'ont vécu les premiers habitants de Gommegnies. Là où se trouve aujourd'hui l'église, des fermiers et des artisans se sont installés. Avec le temps, leurs habitations se sont multipliées jusqu'à constituer un bourg, trop petit pour porter le nom de ville, trop peuplé pour s’appeler village.
Lorsque cette terre de Gommegnies sort de l'ombre au 13e siècle, elle semble un ancien comté s'étendant de la forêt actuelle jusqu'à Wargnies, et d'Amfroipret jusqu'à la Rhonelle. Frasnoy, parfois nommé Frasnoy au Sart, et Preux au Sart étaient alors des sarts de cette grande terre qui englobait, sur les hauteurs voisines de sa limite, de nombreux bois comme les Haies de Gommegnies et de Hourdeau, et, contre Mormal, les bois de Carnoy, dame Agnès, d'Erpion et des Défois.
En 1473, la seigneurie de Gommegnies se composait de quatre villages : Gommegnies, Preux, Frasnoy et Petit-Wargny. Cette année-là, Philippe de Croy héritant de Jean, son père mort à Valenciennes en 1472, se vit échoir cette seigneurie en fief du duc de Bourgogne, comte de Hainaut. En 1469, Gommegnies, Frasnoy et Preux-au-Sart avaient respectivement 72, 45 et 36 feux.
En 1635, Vladislas, comte de Furstenberg, seigneur de Gommegnies, fit relief de sa terre pour son fils mineur François Christophe. Cependant, les hypothèques et les obstacles dressés par la Cour de Mons l'obligèrent à céder Frasnoy à Josse de Hertoghe, le Petit Wargnies à Nicolas Brassart et le fief du Planty de Preux- au-Sart à Michel Balicq. Ainsi fut définitivement démembrée la terre de Gommegnies
En 1678, du fait du rattachement d'Amfroipret à la France, Gommegnies cessa définitivement d’être un village frontalier.